Mercredi 09 avril 2025 par Martine

13 Avril 2025 , Rédigé par Martine

Un mercredi tout en dénivelé !

Partir avec Claude c'est partir en toute détente. On se dit que l'on va parcourir la vallée de l'Ardre qu'il connaît si bien, d'un bon pas et avec un dénivelé...raisonnable. Le soleil précoce d'avril lui a donné visiblement donné des ailes, des envies de surprendre et nous avons dû aborder de longues pentes de 1.2km à 1.5km. Qu'on se le dise, Claude n'est plus une "valeur refuge" pour parler comme les actualités.

En revanche, il reste fidèle à sa réputation et quand il ne nous offre pas ses connaissances agricoles poussées, il nous fait cadeau d'un rappel historique émouvant.

En effet, c'est près du village de Champlat-Boujancourt, au fond d'un vallon, qu'un morceau d'histoire s'offrit à nous devant les ruines de la ferme de Chantereine. Dès 1942, Raymond HUIBAN, propriétaire des lieux, accueillait et ravitaillait des réfractaires du service du travail obligatoire (STO). En mars 1944, ce dernier mit à la disposition de la Résistance, la ferme de Chantereine. Des armes, provenant des parachutages effectués sur les terrains voisins, y furent entreposées avant d'être réparties entre les différents groupes de résistants. Le 25 août 1944, la centaine Davoust s'installa dans la ferme bien que celle-ci fut connue des allemands. Complétement isolée, à découvert, au fond d'une cuvette entourée de bois, cette ferme constituait, selon le médecin-colonel Pourcines, "une véritable souricière". Le 26 août au matin, la centaine Davoust fut renforcée par les groupes de FFI de Fismes et d'Aougny qui constatèrent avec stupeur, qu'il n'y avait pas de service de garde autour de la ferme, que l'arrivée du groupe n'avait pas été signalée et que le plus grand désordre régnait à l'intérieur des bâtiments : matériel antichar resté dans les caisses, notices d'emploi des explosifs égarées.

Au cours de la journée du 27 août arrivèrent individuellement ou en petits groupes, des homes et des femmes, souvent très jeunes, venus offrir leurs services. Dans l'après-midi, alors que des avions allemands survolaient le site en rase-mottes, plusieurs FFI, les prenant pour des avions américains sortirent de la ferme pour leur faire des signes d'amitié. Malgré les conseils des habitants de Champlat et du médecin-colonel Pourcines, le chef de la centaine Davoust, refusa de donner l'ordre d'évacuer la ferme.

Le 28 août, la ferme fut survolée par un avion suspect puis aussitôt encerclée par plusieurs chars allemands et attaquée par surprise. Cette attaque provoqua la sortie précipitée, sans ordre et sans armes de la plupart des occupants de la ferme, à travers les champs moissonnés, donc à découvert. Dix d'entre eux furent tués dont le plus jeune, Philippe COUTIEZ avait 18 ans.

Epilogue bien triste : le lendemain, 29 août 1944, la région était libérée. 

En 1947, le comité du Souvenir du Maquis de Chantereine érigea un monument de granite sur le site de la ferme.

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Après un moment de recueillement, nous avons repris notre route sous le soleil et dans les colzas en fleurs, sur un parcours de 12 km tout en oscillations "dénivelesques" et superbes vues. Un grand bravo et un grand merci à notre animateur du jour !

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