Une rando poupée russe par Martine
DIMANCHE 21 C'ETAIT FROMAGE ET DESSERT !
Ne reculant devant aucun obstacle, les animateurs s'étaient fixés comme objectif de proposer une double ration de randonnées pour ce 3ème dimanche de juillet. L'objectif premier était une rando journée, le circuit du vignoble d'Epernay de 21.5 km mais las, qu'allaient devenir les habitués du dimanche après-midi ! Nos compères omettant, grossière erreur, de jeter un œil sur leur dropbox, n'ont pas vu l'ami Pascal dont la randonnée était proposée mais pas encore publiée. En conséquence, ils se sont attachés à emboîter le circuit en deux randos : celle de 21 km au départ d'Epernay et une de 12.5 km au départ de Damery. A l'arrivée, petite manipulation de voitures pour ramener les chauffeurs et le tour est joué.
Prochain défi : 20 km / 12 km / 8 km sur le même circuit !
Il était bien joué ce tour en effet mais le temps s'est bien joué de nous aussi sans parler du balisage qui était à vérifier et s'est révélé absent, caché dans la végétation ou reposé à l'envers après déplacement. Que de misères !
Le circuit démarre par la rue de la Chaude Ruelle. Soyons honnêtes, on pourrait arguer que nous étions prévenus quand à la température mais, si nous sommes très très honnêtes, nous avions pensé à toute autre chaleur, plus humaine quoi. Huit randonneurs un peu dépités mais encore enthousiastes ont donc débouché sur le vignoble qu'ils ne quitteront pas de la journée pratiquement. Et c'est l'attrait de ce circuit qui porte bien son nom : circuit du vignoble d'Epernay. Jugez-en plutôt.
L'arrivée dans Vauciennes est saluée avec joie. L'église romane est bien restaurée et ses proportions très agréables. En revanche, aucun espoir de fraîcheur dans la nef, de nos jours, si vous n'arrivez pas à l'heure de la messe, le Seigneur ne peut vous protéger. Je suis un peu honteuse de ma photo mais avec le soleil de midi, peu de chance de cadrer correctement.
Pour faire plaisir à l'animateur masculin, un beau lavoir- abreuvoir. Nous aurions volontiers fait une pause mais l'heure était plutôt au déjeuner et l'on risquait de faire attendre le groupe de 14h. De toute façon, ce n'était pas notre chemin et après avoir tournicoté comme des hamsters, nous avons enfin trouvé le bon...qui, honte sur nous, était celui qui allait tout droit.🤔
Après Vauciennes, enfin un peu d'ombre en franchissant la chaussée de Damery.
Quel bonheur, à la revoir ainsi en photo, je ressens encore le plaisir partagé. Résistant courageusement aux attraits du Bâteau-Lavoir, à ses tables en terrasse remplies de victuailles, nous avons franchi la Marne pour pique-niquer bucoliquement au bord de l'eau.
Une Marne méconnaissable, plus rien à vois avec le ruban vert qui se découvre à Hautvillers, non, un fleuve boueux, vaseux, limoneux, fangeux, marécageux, bourbeux, emportant notre bonne terre de Champagne vers la capitale.
Le déjeuner n'a pas traîné. A force de parlementer, côté participants pour obtenir, sans succès un raccourci et côté animateurs pour chercher le balisage, le nettoyer ou le signaler comme défectueux, le timing était juste pour ne pas faire attendre ceux de l'après-midi.
Retrouvailles dans un timing parfait et reprise de la marche sous une chaleur étouffante (mais qu'allaient-ils donc faire dans cette galère !) et toujours sans un coin d'ombre. La trace GPS montre le cheminement au ras des sentiers ou juste en-dehors, témoin de la recherche éperdue de la moindre parcelle d'ombre. Elle montre aussi des vacillements un peu inquiétants mais le groupe a résisté vaillamment. Deux petites haltes ont obombré notre marche en lisière pour le plus grand bonheur de tous.
Nous sommes las, très las, mais faisons encore bonne figure ; j'ai choisi de ne pas faire de photo après cet instant préservé. 🤪
Le plus grand supplice a été de marcher une grande partie de l'après-midi en lisière de la forêt, sans jamais pouvoir y pénétrer. Forêt privée à certains endroits et itinéraire imposé par le repérage à effectuer à d'autres. La partie mâle de l'animation se serait bien laissé attendrir mais la partie femelle s'est montrée inflexible.
L'aire de pique-nique d'Hautvillers nous a permis de refaire provision d'eau dans les gourdes, sur les casquettes et bien sûr de retrouver notre âme d'enfant. Bien nous a en pris car le tronçon Cumières-Mardeuil n'avait rien de très paysager mais découvrir, après Mardeuil, qu'il fallait remonter 😱 jusqu'à Epernay, fut une rude épreuve pour le moral. Heureusement Thierry et Christophe se sont montrés très encourageants et bonheur du jour, chacun avait oublié avoir remonté la Chaude Ruelle et qu'il suffisait donc au retour, de se laisser tomber jusqu'à Epernay. Les sourires sont revenus mais une chose est certaine, le vignoble d'Epernay ce sera pour l'automne ou une belle journée ensoleillée d'hiver.
Il n'en reste pas moins que ce circuit est superbe, qu'on se le dise.
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