Courcelles sur Vesle-Histoire et Patrimoine

  Histoire et Patrimoine 

 

L'Eglise 

   L'église a été construite à la fin du 12e et au début du 13e siècle, mais a été bien remaniée par la suite. Le bas-côté nord a probablement été élargi à la fin du 14e ou au début du 15e siècle. Au 16e siècle, les élévations et le couvrement du transept et du choeur ont été modifiés et le plafond de la nef a été rénové. Sous l'Ancien Régime.

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   Deux chapelles dédiées l'une à la Vierge et l'autre à saint Sébastien (puis au Sacré-Coeur) sont attestées au 19e siècle. L'église est endommagée lors du repli de l'armée allemande au mois de septembre 1918. Durant la restauration de l'édifice, qui n'est achevée qu'en 1930, une chapelle provisoire est aménagée au château par la famille Wagner.

 

  A l'intérieur de l'église

 

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Une vierge à l'enfant et un aigle,

l'ensemble classé au patrimoine  national.

 

 

          La chapelle du Calvaire

 

     Pour accomplir un voeu fait en Terre Sainte, Enguerrand de Courcelles fait construire en 1265, à son retour de croisade, une chapelle sur un point culminant en bordure de la route de Braine. Elle doit son nom à sa situation, à la même distance du village de Courcelles que le Golgotha de la ville de Jérusalem. Le sanctuaire formait une chapellenie sous l'Ancien Régime. Un pèlerinage très fréquenté y avait lieu le Vendredi saint. Elle a été reconstruite au 16e siècle, et remaniée aux 19e et 20e siècles,

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      La Chapelle de Vauberlin 

 

   Le hameau de Vauberlin était desservi par une chapelle placée sous le vocable des saints Médard et Gildard, qui relevait sous l'Ancien Régime du prieuré Notre-Dame de Braine, et à proximité de laquelle était mentionnée une maladrerie. Le sanctuaire a été aliéné sous la Révolution, et depuis le 19e siècle ne subsiste que le choeur du 13e siècle converti en habitation complétée par une maison moderne.

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       Le château             

 

     Construit à l'extrême-fin du XVIe siècle, le château de Courcelles-sur-Vesle fût bâti à la fin du règne de Louis XIV, entre 1690 et 1694, sur ordre du Baron Jacques de la Grange.

  Il devint au XVIIIe siècle un lieu couru par les écrivains et philosophes grâce à la présence des « Demoiselles de Courcelles » . Durant le siècle des Lumières, belles et intelligentes, elles attirèrent ici, entre autres, l'écrivain en vogue Claude-Prosper Jolyot de Crébillon et le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Au XIXe siècle, le château reçoit la visite des Dumas. Jean Racine, Jean de La Fontaine ou Jean Cocteau y ont séjourné.

   Pendant la Première Guerre mondiale, le château fut occupé par les Allemands qui utilisèrent le plancher du salon de musique pour se chauffer. Le parquet original de style "Versailles Grand Salon", en chêne, fut toutefois épargné. Il fait partie des éléments d'origine du château avec presque toutes les maîtresses poutres qui soutiennent les plafonds.         Malgré les combats dans tout le secteur, le château n’a fort heureusement pas subi d’importants dommages.

Après la Seconde Guerre mondiale, le château connaît de nouvelles heures de gloire, grâce notamment à Christian Dior, parrain de l’actrice Geneviève Page, qui y organise de somptueuses fêtes. Jean Cocteau y aurait même (?) dessiné la rampe d'escalier du château.

   Depuis 1988, il est devenu un hôtel de charme avec restaurant gastronomique, le parc du château, de 23 hectares, avec jardin à la française et jardin à l'anglaise, labyrinthe de charmille, et pièce d'eau à la façon des jardins de Versailles

  Avant.

 

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Maintenant

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    Histoire:

 

  La rencontre de Napoléon et Marie-Louise:

 

   Il pleut à torrents en cette journée du mardi 27 mars 1810 lorsque, vers trois heures de l'après-midi, une calèche sans armnoiries conduite par un cocher sans livrée brise une de ses roues à quelques kilomètres de la sortie du bourg de Braine, sur la route de Soissons à Reims. Deux hommes en descendent, l'un assez grand, très droit, enveloppé dans un élégant manteau, l'autre. plus petit, revêtu d'une simple redingote grise jetée sur un uniforme militaire, la tête couverte par un « chapeau à corbes » de feutre noir. Malgré l'averse, ils gravissent en se hâtant la petite côte en haut de laquelle se dresse le village de Courcelles-sur-Vesle. Ils parviennent ainsi à une placette sur laquelle sont édifiés d'un côté une église au clocher pointu, de l'autre le bâtiment de la poste aux chevaux. Les voyageurs se réfugient sous le porche de l'église et fixent leurs regards sur la route, en direction de l'Est.
   Il est un peu plus de quatre heures lorsqu'un bruit de roues se fait entendre. Un carrosse aux armes impériales, précédé de deux hussards aux uniformes bleus et suivi de plusieurs équipages s'arrête devant la maison de poste où l'on doit relayer. Déjà, les garçons d'écurie commencent à dételer les chevaux. A cet instant, les deux hommes qui s'étaient abrités sous le porche de l'église se dirigent à grands pas vers la voiture, à l'intérieur de laquelle on distingue deux silhouettes féminines.
   L'écuyer de service qui surveillait les opérations, n'en croit pas ses yeux. Il vient de reconnaître dans les deux personnages qui s'approchent du carrosse, l'Empereur Napoléon et son beau-frère, le roi de Naples, Joachim Murat. D'une voix éclatante, il annonce: "l'Empereur".
  Aussitôt, un valet de pied saute de son siège, ouvre la portière et abaisse le marchepied. Napoléon - car c'était bien lui - se précipite à l'intérieur de la voiture, s'assoit sur la banquette, en face des deux femmes, entoure de ses bras celle qui occupe la place de droite et l'embrasse sur les deux joues.
- « Madame, lui dit-il en souriant, j'éprouve grand plaisir à vous voir ».
   Surprise, la jeune femme que les fatigues de la route avait plongée dans une certaine somnolence, esquisse un mouvement de défense.
- « Mais, Madame, c'est l'Empereur, déclare sa voisine sur un ton de reproche ».
  La voyageuse, vêtue de blanc et coiffée d'une toque ornée de plumes d'ara, se ressaisit et contemple d'un air étonné cet inconnu ruisselant de pluie, qui parait ravi de la tenir dans ses bras. Alors seulement elle comprend qu'elle se trouve en présence de celui qui, depuis un peu plus deux semaines, est officiellement son mari.
- " Sire, lui dit-elle d'une voix douce et calme. vous êtes bien mieux que sur vos portraits ".
  L'Empereur est enchanté et flatté. Il se retourne alors vers la seconde voyageuse qui n'est autre que sa soeur Caroline, reine de Naples, et lui adresse quelques paroles aimables. Puis, après avoir donné l'ordre à un courrier de sauter à cheval et d'aller annoncer à Compiègne, où toute la Cour se trouvait réunie, que Leurs Majestés Impériales et Royales y feront leur entrée le soir même vers dix heures, il s'installe avec son compagnon dans le carrosse et donne l'ordre aux postillons de reprendre la route dès qu'ils auront fini de relayer.
  C'est ainsi que, bousculant le protocole minutieusement élaboré, l'Empereur des Français fit la connaissance de sa seconde épouse : l'archiduchesse Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, fille de Sa Majesté Apostolique l'Empereur François 1er d'Autriche.

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  Source: Fondation Napoléon.

 

   J'espère vous avoir donné envie de revoir ses lieux et les jonquilles.

 

  

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