Remplacement de dernière minute

Remplacer Bob pour une animation de rando est déjà une gageure. Le remplacer au pied levé quand on mesure 1m66, relève de l'exploit sportif.

Défi relevé avec 10 adhérents dont une petite nouvelle. A 7h donc, la moins matinale des animatrices ouvrait un œil en maudissant la canicule qui la poussait hors du lit.

Auparavant on aurait pu dire se lever à la fraîche mais avec 19°C au mercure, difficile d'évoquer la fraicheur matutinale.

Heureusement un carrosse doré l'attendait sur le parking René Tys et l'a transportée encore endormie jusqu'à l'hôtel Bellevue. Hélas pas de chambre en vue mais un panorama dont on ne se lasse pas pour lacer ses chaussures.

Le circuit est un classique mais le rajout de passages en forêt a suscité de nombreuses controverses amicales entre l'animatrice et Lionel, ce dernier toujours joyeux d'inquiéter la première. Le seul qui aurait pu arbitrer, Thierry, l'enfant du coin, qui a usé ses godillots dans tous les entiers alentour, a gardé une prudente réserve. Un carrosse oui mais de héros, point.

Ces détours nous ont permis de découvrir le seul, l'unique sentier encore boueux de la Marne. Photos à l'appui. On n'ose pas le dire mais on était presque contents de sentir la terre mouillée s'enfoncer (légèrement il est vrai) sous nos pas. Mais oui.

Traverser Hautvillers reste un plaisir renouvelé, en utilisant bien sûr tous les trottoirs à l'ombre. Inutile de chercher à éviter les gargouilles, elles demeurent silencieuses et le diable en rit encore ! 

Un randonneur marnais de base se doit de connaître la tombe de Dom Pérignon. Le détour par l'abbaye s'imposait donc car certains, parmi les plus anciens adhérents, n'avaient pas encore eu l'occasion de découvrir cet hommage de pierre. Le groupe s'est incliné, recueilli devant cette figure régionale. Enfin tous sauf un, qui sa dose de Dom pérignon depuis qu'il parcourt les sentiers.

Continuant sur notre projet d'éviter tout rayon, j'avais prévu de contourner l'étang des Prés Jaumés par la gauche. Sur la carte, aucun problème ; sur le terrain nous nous sommes vite retrouvés comme un jeudi : au milieu de la jungle, avec orties immenses, prêles et fougères et tant pis pour les shorts. Nous avons enchaîné sur des terrains marécageux, domptés sans machette pour retrouver notre chemin mais pas l'étang. 

Pas envie de rentrer trop vite pour retrouver nos appartements calfeutrés, alors s'est instauré naturellement un papotage bien sympathique à la fraîche, sur la première table de pique-nique, avant d'entamer la montée vers les voitures.

Et à chaque fois de se dire : pourquoi ne s'est-on pas garés à la sortie du tunnel ? La réponse est simple : randonneurs sportifs et vue trop belle depuis le parking ... même si les regards sont plutôt tournés vers nos pieds.

Une belle matinée ombragée. Bob tu nous a manqué mais tu connaissais les risques : je ne suis qu'une femme !

Heureusement la FFR nous accompagne sur les chemins.