Dimanche 10 avril 2022 par Martine
L'AIL AVANT LE GIGOT
La journée démarrait mollement, pas très envie de de me triturer les méninges, enfin ce qu'il en reste, pour rédiger un article. J'avais plutôt envie de flâner, nez au vent, cœur léger, de me laisser porter par Alain, notre guide. De plus, un article rédigé le 28 mars 2021, me fournissait une très bonne excuse. Vous pouvez le retrouver dans les archives du blog.
Mais voilà, à peine avions nous parcouru quelques kilomètres, que ce panneau surgissait au détour d'un chemin. Impossible de ne pas sortir l'appareil et voilà c'est le doigt dans l'engrenage !
Alors on se promet que ce sera le seul cliché et la seule photo que l'on publiera, renvoyant les lecteurs à l'article de l'an passé. Hélas, quelques mètres plus loin, un parterre de plantes soulève une excitation anormale dans le groupe. Ne vous attendez pas à une merveille botanique, non, quelque feuilles vertes avec des fleurs encore en boutons. Ni plus ni moins que de l'ail des ours. Alors c'est là que fusent conseils, recettes, injonctions, médications ; c'est là que les bâtons se transforment en outils de jardinage. Ensuite surviennent les inquiétudes : peut-on cueillir sans risque de faire disparaître la plante de la surface de la terre ? Les bulbes cueillis pourront-ils proliférer dans nos jardins ?
Je me crois libérée de tout effort après cette halte mais je fais preuve d'un optimisme démesuré. Il aura suffi de passer le pont et c'est tout de suite la même rengaine : un trio de passionnés relance le sujet : on échange des recettes, des truc et des astuces ; on envie le volume de la récolte, on salive à l'avance sur les toasts de pesto ! Nous promettons à ce groupe, d'immortaliser la rencontre fort sympathique dans le blog. Me voilà définitivement coincée.
Voici la vedette du jour :
Et comme nous ne sommes pas égoïstes, voici quelques recettes à base d'ail des ours :
Pour réaliser ce pesto, il vous suffit d’une belle quantité de feuilles d’ail des ours fraîches, d’huile d’olive (ou d’huile neutre si vous ne voulez pas de goût typé d’olive), de parmesan et de pignon de pin. Ensuite, il vous suffit d’écraser les pignons puis l’ail des ours au mortier, d’ajouter petit à petit l’huile, puis le fromage râpé. Cela vous donnera une sauce plus uniforme. Vous pouvez également tout mixer au blender comme ici, mais cela n’aura pas exactement la même texture, et va donc dépendre de l’utilisation que vous en faites derrière !
Vous pouvez conserver votre pesto dans des pots hermétiques préalablement stérilisés, en les plaçant au réfrigérateur. Je les garde maximum 1 mois (et à consommer dans les 48h après ouverture). Sinon, je privilégie la congélation, en remplissant des moules à petits glaçons. Lorsque la préparation a gelé, je place les cubes congelés dans une boite hermétique. Je peux donc ensuite décongeler mes cubes pour les ajouter à des soupes, ou un plat de pâtes. Facile et rapide pour relever les préparations.
Ce pesto peut également servir à réaliser une brioche à l’ail des ours
ou accompagner des spaghetti de légumes. Vous pouvez également réaliser un beurre aromatisé à l’ail des ours !
Enfin, une petite recette de l'ail d'ours en tempura :
Enfin, arrivent l'heure et le lieu du repas, qui vous l'aurez compris est l'ETAPE dominicale. Il est assez raisonnable à ce stade, de se dire que nous sommes passés à autre chose et que je peux rêver tranquillement de sucreries.
Certains ont fait la remarque de mon absence sur les photos. Absence réparée de suite.
Hélas, cette belle brochette de randonneurs a très rapidement repris son toc du jour ; il y eut même des prises de risques et des malins pour en profiter... Je vous laisse juges.
Chacun est reparti avec son butin odorant mais il était fortement déconseillé de suivre de trop près ce sac à dos.
Ail des ours mais pas d'ours. Son nom est dû au fait que les ours à la sortie de leur hivernation en consomment beaucoup car elle nettoie l'organisme.
En revanche, après l'ail, nous voilà sur les traces de l'ours :
Bon c'est plutôt un blaireau mais je n'avais pas ma bible, je l'avais retirée du sac à dos avant le départ pour marcher plus légère.
Un peu plus loin, le ruisseau qui n'a pas disparu avec le réchauffement climatique, nous a permis de vérifier que nous n'avions rien perdu de notre souplesse, de notre grâce et de notre agilité, un an après. (cf 28 mars 2021)
Il est assez habituel, chaque année, au moment de la publication de la cour des comptes, de faire l'inventaire d'ouvrages architecturaux abandonnés en cours de réalisation. Les Ardennes n'échappent pas à cette critique. Jean Claude en resté sur... le derrière.
Et comme d'habitude, les femmes ont su repérer d'instinct, où se poser.
Temps de repos qu'elles ont mis à profit, pour remercier Alain, d'avoir su nous épargner le tracé final sur la route et d'avoir terminé, le tendon en compote mais le sourire et la convivialité aux lèvres.
Enfin, coup de chance, le café du village était ouvert et nous avons dégusté (très raisonnablement), la cuvée d' Arthur. Rien à voir avec le roi du même nom mais tout avec notre poète national.
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