Mercredi 27 octobre 2021
LA RANDO DES SEPT MERVEILLES
Première merveille de ce mercredi, souvenez-vous, le temps magnifique pour une fin octobre : les manches courtes étaient de sortie. Faverolles n'a pas fait exception.
Seconde merveille, la découverte de ce pavot de Californie et comme vous aimez vous instruire, je vous le fais en latin : Eschscholzia. Je ne voudrais pas me faire reprendre par un(e) randonneur(se) premier(re) de la classe, aussi vous livre-je les autres hortaugrafes : Eschscholtzia, Eschholtzia ou encore Escholtzia, plus simplement nommé, coquelicot orange. On croit souvent la plante vivace mais elle se ressème spontanément et abondamment comme notre coquelicot rouge. Cette délicate beauté est considérée comme une mauvaise herbe que l'on retrouve dans le blé, l'orge, le colza et traitée comme telle.
Dommage car il est le symbole de la vie, de la plénitude et du bonheur, et utilisé dans les pays anglo-saxons, comme le bleuet, chez nous, pour rendre hommage au sacrifice des soldats en temps de guerre. Les sociétés grecque, romaine et égyptienne le reliaient au sommeil en raison des propriétés somnifères de sa sève. Rien à voir avec l'autre pavot bien connu pour d'autres effets cependant.
Le pavot est parmi les fleurs à la plus forte symbolique dans le monde. En Chine et au Japon le pavot est recommandé aux couples car il signifie un amour passionné. Le coquelicot s'offre pour les huit ans de mariage. Voilà des anciens très réalistes, en terme de passion, c'est la durée maximale !
Vision plus pragmatique, ce serait en examinant la dispersion des graines de coquelicot que le savant autrichien Raoul Heinrich Francé, eut l'idée d'inventer la salière que l'on trouve sur nos tables. En effet sa capsule parsemée de petits trous laisse échapper les graines à maturité. Reconnaissons que si Raoul Heinrich n'a pas révolutionné la science, il a bien protégé nos petits plats et notre estomac.
Et comme d'habitude, pour quelqu'un qui ne cuisine, guère, une petite recette en vidéo.
Avis : La direction de ce blog décline toute responsabilité en cas d'incident mineur ou majeur suite à l'ingestion de ces graines.
Terminons sur une petite note de poésie avec cet extrait du poème de Victor Hugo, que vous connaissez tous par cœur ! 🤗
[...]
L'air brûlant fait, sous ses haleines
Sans murmures et sans échos,
Luire en la fournaise des plaines,
La braise des coquelicots [...]
V. Hugo (1802-1885) "Jour de fête aux environs de paris"
Je vous avais promis sept merveilles, il ne faudrait pas s'égarer trop longtemps sur chacune. La troisième fut un cours donné par notre animatrice, Agnès, cavalière émérite, sur les traces des chevaux et leur allure. Ne tenez pas compte du petit trou dans une des traces, elle a été faite par un randonneur facétieux qui voulait nous faire croire au passage d'une jument...puisque trace de talon aiguille. Je n'ose vous redonner tous les détails de peur de faire une erreur qui resterait gravée dans le marbre du blog.
Au passage, voilà la correspondance entre nos membres et ceux du cheval.
La merveille suivante tient encore aux qualités de notre animatrice écuyère. Ayant pratiqué un repérage très poussé de la randonnée, elle avait mémorisé une descente qui pouvait s'annoncer difficile en cas de terrain humide et avait prévu, vous ne devinerez jamais, une longe qu'elle a porté courageusement dans son sac et déroulé pour notre plus grand confort. De la rando trois étoiles, je vous dis !
Comment ne pas s'émerveiller un peu plus loin, devant cet oratoire à la vierge et un curé dont le nom fait rêver : Placide Lamoureux.
Et bien sûr puisque Lionel était de la partie, un lavoir. L'histoire ne dit pas s'il était de mèche avec Agnès.
Je vous voir venir, il manque une merveille. Meuh non, je sais bien compter car les vraies sept merveilles vous les découvrez ci-dessous, ce sont les sept marcheurs de cette belle après-midi.:
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