Champillon sur les pas de Pierre !

Je vous ai donné le point de départ dans le titre mais vous l'auriez trouvé sans moi avec cette photo.

C'est Pierre Chapelet qui donnait le tempo et le tracé pour les pèlerins vers Hautvillers, plus exactement vers l'Abbaye Saint-Pierre d'Hautvillers. Vous avez ainsi l'explication de la motivation de l'animateur à faire partager une belle après-midi d'automne. Philippe Fleuret, pour sa part, menait un autre groupe à Saint-Thierry...un Mercredi Sain(t) donc.

L'intérêt de ce dédoublement d'animateurs (un miracle de l'abbaye ?) est la taille du groupe. Je n'ai aucune preuve à fournir pour Saint-Thierry mais dans ce cliché près d'Epernay, nous comptons douze apôtres et leur berger qui prend la photo. On notera au passage, la présence de notre Vice-Président adjoint, Gilles ce qui fait deux membres du CA avec Pierre. Pas sainte la rando mais VIP, c'est prouvé.

Depuis le temps que nous la dépassons lors de nos randonnées, nous avons peu à peu oublié son histoire. Un petit rappel à imprimer ceux de nos neurones qui restent intacts.

Le site d'Hautvillers est choisi à l'époque, pour sa position, position que l'on ressent bien dans nos mollets et destinée à la protéger des barbares qui pillaient alors les vallées. Ce qui donne l'origine du nom, le "Haut Village" et fait de ses habitants, les "Altavillois". A l'époque de sa création, point de réseaux sociaux, de Tiktok, d'Instagram ou de nombres de clics, la pub se fait à coup de reliques. C'est ainsi que Teutgise, moine de l'abbaye, n'hésita pas à voler à Rome, les reliques de Sainte Anne, assurant ainsi la prospérité de l'abbaye mais certainement pas celle de son âme. Sans doute végète-t-il toujours au purgatoire, attendant en vain son admission au Paradis. Priez pour lui en randonnant.

Un autre moine fit mieux et plus honnêtement que Teutgise pour la prospérité de l'abbaye, c'est Dom Pérignon et là je ne vous ferai pas l'affront de révisions des connaissances.

Nos randonneurs semblent plus motivés par le travail de notre célèbre cellérier que par le sacrifice du pauvre Teutgise, soyons honnêtes. 

Toutes les bonnes choses ont une fin et même si le soleil brillait, que les petits oiseaux chantaient, que les feuilles mortes bruissaient sous les pieds, il fallait bien reprendre le chemin vers Champillon. Personne n'a sollicité le temps d'une baignade à l'étang des Prés Jaumés, juste au bout de cette rue, baignade que Pierre, en animateur complaisant, eût accordée sans problème, à condition de jouer, sur les bords, le maître nageur sauveteur.

Encore une belle après-midi ensemble.