Dimanche 28 mars 2021 par Martine
Oh GUE oh GUE
Pour qui n'a pas voyagé dans les Ardennes depuis les années 1970 ( ce qui est mon cas) les Ardennes, c'était plutôt cette image d'Epinal (façon de parler).
Après une journée de marche, l'image se corrige rapidement et on découvre de verts pâturages, des haubans de soleil qui balaient les forêts en plein bourgeonnement de printemps avec en prime quelques arbres qui vous arrachent des cris d'émerveillement. Et des étangs, des étangs à ne plus savoir qu'en faire.
Le dimanche n'est pas une excuse pour ne rien faire. Commençons par quelques révisions. Pour cela, voir l'article sur les broussins du jeudi 25 mars. Ces formes étranges sont une forme de protection contre les picots, gourmands et autres pousses étranges. Alors si à Verzenay, nous avons vu des broussins, à Signy ce sont les picots, les bourgeons pas à leur place et autres bricoles à l'origine des broussins qui ont attiré notre attention. Enfin surtout la mienne soyons honnêtes, certains ont eu du mal à cacher leur désintérêt, d'autres l'ont affiché sans vergogne. Il n'y a plus aucun respect des personnes âgées !
Ce n'est pas tout à fait vrai, une autre a choisi de méditer au milieu de l'agitation de ses congénères.
Dès le départ, avec le soleil, il fut difficile de résister à l'appel de la forêt, non de la sieste. Et pour nous attirer dans ce mauvais pas, une sirène se mit de la partie avant de nous laisser franchir l'allée des cabanes perchées. Ah la tentation de grimper pour retrouver les joies de l'enfance et ensuite de s'enfoncer dans un canapé à 100 m de hauteur avec un petit café chaud et des croissants, livrés au pied de l'arbre. Alain a réussi à nous faire franchir cette passe dangereuse souriant mais ferme sur les principes randoévasionien : "On ne commence pas par s'arrêter". Devise frappée du bon sens.
Même bon sens que celui de sa grand-mère qui dit toujours "Latotretrouia". La photo ci-dessous devrait vous aider à comprendre cet ancien langage. Eh oui on continue à réfléchir même le dimanche. Cette photo pourrait vous aider.
Je vous cède la traduction fournie gratuitement pas Alain :
Si latte ôtée, trou il y a
Il suffisait d'y penser. "Vous mourrez moins bête mais vous mourrez quand même" dixit le professeur moustache d'Arte.
Récapitulons. Architecture, paysages typiques, langages, traditions, sylviculture, ne manquait que la faune. Alain nous l'apporta sur un plateau avec ces moutons visiblement très habitués à la curiosité des gens de la ville. Je vous laisse décider où se trouvent les moutons...
L'institution du dimanche c'est le pique-nique et pas n'importe quel petit en-cas, non on se gâte, on se gave, on se bichonne, on gueuletonne, on boustifaille, on se goberge, on ripaille, on ingurgite, on se cale les joues, on se goberge, on croque, on déguste, on se régale, on se délecte, on se restaure, on se sustente, on savoure, on se gourmandise, on grignote, on gobe, on se décarême, on trinque, on sirote, on se tirebouchonne, bref on festoie mais jamais au grand jamais, on ne chipote ni ne picore ni ne grapille..
Photo 8 : Par Thierrydavesne1965_Travail personnel, CC BY-SA 4.0 https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36899663
Je vous vois d'ici, penser que la randonnée dominicale c'est de la gnognote, de la randonnée pour midinette. Eh bien non. Une carte déboussolée par des modifications imprévues, nous fit descendre des pentes vertigineuses (parole de marseillaise) mais surtout franchir, de nombreux gués.
Oh gué Oh gué vive l'Alain.📯🎷🎸🎹🎶
Dans une équipe aussi féminine, la grâce était au rendez-vous et tous les styles ont pu s'exprimer.
L' autre institution dominicale, le "pot d'après rando" m'a toujours donné à penser que le lieu de la marche était choisi en fonction du café le plus sympathique. Alain, n'a pas démérité, lui qui s'est transformé, le temps d'une belle fin d'après-midi en foodtruck, café ambulant ou brasserie uber, comme vous voudrez. C'est dans le plus strict respect des règles sanitaires et bien sûr de la modération de bon ton de randonneurs licenciés, que notre animateur, à l'aide de complices gourmands, nous a régalés. Attention cependant, notre compère ne pose pas son comptoir n'importe où, il lui faut un cadre, une ambiance et c'est ainsi que ce "goûter" a pris une saveur de découverte patrimoniale, avec comme décor le lavoir (petite pensée pour Lionel) sur les bords de la Vaux qui donne un petit air de Venise ardennaise à Signy. Bon j'ai peut-être un peu abusé... du soleil.
Enfin la photo de groupe pour terminer cet article un peu long mais vous avez le droit de zapper. Je vous laisse le soin de mettre un nom aux participants de ce dimanche.
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