Jeudi 19 février 2021 par Martine
JEUD(H)ISTOIRE
Drôle de rencontre dans les bois de Cormicy. Alors que dès le départ, l'animatrice se trouvait confrontée à des chemins disparus, engloutis dans des propriétés privées bardées de fils de fer et de poteaux, un fantôme et ses trois gardiens ont surgi du brouillard ( non en fait il faisait très beau ce jeudi mais cela sonne mieux dans le récit) pour nous guider vers d'autres fantômes, ceux de la Grande guerre, du Casque de Fer.
Entre juillet et août 1916, le Prince Albert 1er se déplace sur les front italiens, anglais et français. Sur le front français, il en profite pour voir son fils, le prince Louis, engagé volontaire dans l'armée française depuis août 1914 (Vème armée). Son rôle en tant qu'officier de liaison fut particulièrement salué lors de l'offensive du Chemin des Dames en 1917. La commune de Cormicy et l'ONF ont créé un sentier dit du Prince Soldat. Soyons honnêtes, nous pensions trouver un casque, les pancartes ont conforté notre confusion et notre guide nous a laissés, avec une jubilation bien dissimulée, dans l'erreur.
Il a la forme d'un casque, le métal d'un casque, une fente pour les yeux mais ce n'est pas un casque, juste un observatoire et sous le casque, la place, inconfortable certes, pour se dissimuler. Certains de ces observatoires communiquaient par des galeries avec d'autres points d'observation ou de postes de tir.
Trois de ces photos sont tirées du site : https://sapigneul.superforum.fr/t540-cormicy-le-casque-d-acier
Nous avons, sans rancune, remercié notre guide, d'autant plus chaleureusement qu'il nous a livré, le surnom de Michel. En attendant de pouvoir faire chanter le sus-nommé, nous avons repris notre route d'un bon pas. Le soleil ne nous a pas lâchés et à l'exception du passage près des marais, les sentiers étaient très praticables.
Dans une tentative de corruption inacceptable, l'animatrice craignant de ne pas garantir kilomètres et dénivelé, avait apporté avec elle sa Bonne Maman, à savoir 12 madeleines à la vanille ... en 12 sachets individuels, Covid oblige.
Il ne fallait pas s'inquiéter pour le dénivelé, Lionel a proposé une variante propre à remettre les compteurs cardio en route.
Fin du parcours plus contemplative dans le sentier de ROUTY avec ses arbres identifiés, sa mare et ses plantations annuelles par les enfants de l'école primaire. Ainsi Anaïs, Nathan, Florian, dont les noms figurent sur les jeunes pousses nous ont-ils accompagnés sur les derniers mètres de cette rando, pendant que Martine et Claude semblent se recueillir sur la fin de cette belle après-midi.
Annie Depierreux
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