Dimanche 7 avril Jouy-lès-Reims
Dimanche culture
Qu'on se le dise, colchique dans les près c'est la fin de l"été et pas le début du printemps. C'est donc l'anémone pulsatille qui parsemait la lisière des bois ce dimanche car le colchique, dont certains certes peuvent fleurir en été, n'est pas si facile à trouver.
Nom latin : Colchicum automnale, de la famille des liliacées
La corolle cerne 6 étamines et 3 pistils. La fleur ressemble à celle d’un crocus, mais se différencie du crocus par le nombre d’étamines : le crocus n’en montre que 3.
Le colchique contient une substance nommée colchicine. La colchicine rend bien sûr la plante toxique mais aussi médicinale : Elle servait autrefois à soigner les crises de goutte. Elle fut longtemps utilisée en laboratoire pour étudier les mécanismes de reproduction cellulaire car elle bloque la division de ces dernières, c'est pourquoi on cherche à l’utiliser dans le traitement de certains cancers.
Le nom vient de la Colchide pays de la magicienne Médée connue comme empoisonneuse. Elle est aussi appelée "Tue-chien".
Nom latin : Pulsatilla vulgaris
Synonyme latin : Anemone pulsatilla
Synonyme : Coquelourde, coquerelle, pulsatille vulgaire
Famille : Famille du bouton d’or – Renonculacées
Lorsque les corolles s’épanouissent, elles montrent 5 pétales entourant un coeur d’étamine jaunes. Les feuilles très découpées et velues se développent peu après la floraison.
Au moment des fruits, les tiges portent une sphère de graines plumeuses. Ces toupets de graines restent plusieurs mois sur la plante, accrochant la lumière, puis se dispersent par le vent.
La valse de la borne 240
Il y la valse à mille temps et la valse à trois temps, valse que vécut la borne 93, une des bornes de Paul Moreau-Vauthier : Ces petits monuments matérialisent la ligne de front telle qu'elle était le 18 juillet 1918 (date du départ de la contre-offensive des Alliés). Au nombre de 118 à l'origine, elles sont aujourd'hui 97 et forment une route commémorative qui va de Nieuport jusqu'à la frontière Suisse. C'est en quelque sorte le plus long monument commémoratif du monde.
Ces bornes étaient numérotées selon l'ordre de leur implantation. La borne n°1 est celle de Château-Thierry. Celle de Vrigny porte le n° 93. Elle fut érigée le long du CD26 en hommage aux combattants (43è RIC, 23è RIC, Tirailleurs Sénégalais et Algériens entre autres) qui évitèrent la prise de la Cote 240 et par là, celle de Reims. En 1940 elle fut déplacée par les Allemands dans un parc à Jouy-lès-Reims où elle fut très dégradée. Puis la borne fut oubliée jusqu'en 1970. Alors quelques vignerons de Coulommes-la-Montagne la montèrent sur la Cote 240 où elle resta jusqu'en 2018 !
Pour le Centenaire des combats de la Cote 240 et de la Victoire de 1918, elle retrouve enfin sa place devant la Coopérative Vinicole de Coulommes-Vrigny (à quelque chose près car elle était, en fait, de l'autre côté de la route).
Fin d'une randonnée bien agréable que l'on aurait pu aussi appelée "la randonnée des blaireaux" comme en témoigne cette image. Les participants ont craint les confusions !
Commenter cet article